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Je ne suis pas UNE homme comme les autres !
Je ne suis pas UNE homme comme les autres !
30 mars 2012

La mixité est un leurre

Virginia Woolf déplore que les femmes se retrouvent inévitablement dans un ordre, un système de valeurs masculines.

Elle dit :

Quand bien même les femmes auraient pu braver toutes ces épreuves et publier un livre, elles devraient encore faire face à la critique empreinte de "valeurs masculines" : « Parlons franc, le football et le sport sont choses "importantes" ; le culte de la mode, l'achat des vêtements sont choses "futiles". Et il est inévitable que ces valeurs soient transposées de la vie dans la fiction. Ce livre est important, déclare la critique, parce qu'il traite de la guerre. Ce livre est insignifiant parce qu'il traite des sentiments des femmes dans un salon. Une scène sur un champ de bataille est plus importante qu'une scène dans une boutique - partout et d'une façon infiniment plus subtile, la différence des valeurs existe ».

Ce constat reste valable aujourd’hui, près d’un siècle après la parution de cette analyse.

Aujourd’hui encore, il me semble qu’une femme peut s’exprimer, réussir, être reconnue  seulement si elle s’intègre aux  valeurs masculines.

Le système de valeur publique, général reste un système de valeur masculin.

La mixité ce n’est pas le fait de mélanger deux systèmes de valeurs (féminin et masculins) sans prédominances de l’un sur l’autre.

La mixité ce n’est pas un espace neutre, vierge de tout passif,  où femmes et hommes entrent à pied d’égalité.

La mixité est l’espace publique occupé traditionnellement par les hommes, dans lequel on accepte (on tolère ?) désormais  les femmes.

La mixité, c’est le discours qui dit : on veut bien vous accueillir si vous voulez bien vous intégrer.

C’est les occupants historiques d’un espace qui acceptent d’accueillir des nouveaux arrivants (en l’occurrence ici, des nouvelles arrivantes).

 

Oui, un siècle plus tard, je le réaffirme, «partout et d'une façon infiniment plus subtile, la différence des valeurs existe ».

sur mon lieu de travail (qui est je l'avoue un milieu majoritairement masculin), il m'arrive de sentir que parler de chaussures et de robes et plus futile que de parler de sport et de voitures.

Cependant, il y a une réaction qu’il m’est aussi arrivé de voir sur le visage de certains hommes.

Un sourire. Pas moqueur, mais amusé. Quelque chose de doux et d’attendri.

C’est un regard qui dit : c’est joli, ces futilités.

C’est un homme sensible et intelligent qui sait que sport, voiture, mode ou chaussures, tout n’est que futilité.

 

 Comme dirait le texte arabo-andalous : « la vie n’est qu’une plaisanterie ! »

 

 

 

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