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Je ne suis pas UNE homme comme les autres !

Je ne suis pas UNE homme comme les autres !
29 mai 2012

Hystéisme

Vous ne savez pas ce que cela veut dire ? C’est normal.  Ce mot n’existe pas (encore). Je viens de l’inventer.

 

Dans ma bibliothèque, j’ai une série de livres qui parlent des femmes.

Je ne sais comment les qualifier.

Je dis « ma bibliothèque autour des femmes ». Mais le plus simple serait de dire « ma bibliothèque féministe ».

Cependant,  j’hésite désormais à utiliser ce terme de  « féminisme », tant il semble qu’il  soit devenu un gros mot. J’ai remarqué qu’au mieux il provoque un sourire dédaigneux, au pire il dresse les poils de mes interlocuteurs et interlocutrices.

Hors, ce mot, si on le décortique ne veut rien dire que cela : « fémin » « isme », c'est-à-dire :  « pour » « le féminin ».

Qu’y a-t-il de désagréable à cela ?

Qu’à cela ne tienne !

Puisque ce mot ne convient plus, j’en invente un autre : Hystéisme (pour et autour de l’utérus), cela est-il plus joli ?

 

 

 

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28 mai 2012

Rainer Maria Rilke – Lettre du 14 mai 1904

lettre_jeune_poete_rilke

 

Entre 1903 et 1908, Rainer Maria Rilke adresse dix lettres, à un jeune homme qu'il ne connaît pas, Franz Xaver Kappus, cadet à l'école militaire de l'Empire austro-hongrois qui sollicite son avis sur ses premiers travaux d’écriture.

Ces dix lettres sont recueillies dans une œuvre littéraire célèbre nommée « Lettres à un jeune poète ».

 La lettre du 14 mai 1904, écrite par Rilke depuis Rome est saisissante.

Je n’ai rien lu d’aussi beau, d’aussi juste (et visionnaire) concernant les femmes.

Et  je ne connais pas de réflexion plus belle sur l’amour, hormis  le texte de Khalil Gibran sur l’amour et sur le mariage.

 

 

Je reproduis ici, l’extrait de la lettre qui me parait le plus significatif (j’ai souligné certains passages). 

 

« Cette humanité de la femme, portée à terme à travers souffrances et humiliations, verra le jour lorsqu’elle aura, dans les transformations de sa condition extérieure, aboli les conventions grevant le strictement féminin ; et les hommes qui aujourd’hui ne le pressentent pas en seront surpris et frappés.
Un jour (que des signes fiables indiquent déjà maintenant et laissent deviner, du moins dans les pays nordiques), un jour, la jeune fille existera et la femme, dont le nom ne signifiera plus seulement ce qui s’oppose au masculin, mais quelque chose qui vaut par soi, quelque chose qui n’induit pas à penser la moindre complémentarité ni aucune limite, mais seulement une vie et une existence : l’être humain féminin.
Ce progrès va modifier l’expérience de l’amour qui actuellement est pleine d’erreur (tout d’abord en s’opposant fortement à la volonté des hommes qui seront dépassés), la transformera fondamentalement, la convertira en une relation pensée comme un rapport d’être humain à être humain, et non plus d’homme à femme. Et cet amour plus humain (qui procédera avec infiniment plus d’égards et de douceur, bon et simple dans ce qu’il nouera et défera) ressemblera à celui que nous préparons péniblement, non sans lutte, à cet amour qui consiste en ce que deux solitudes se protègent, se bornent et se rendent hommage.
».

 

 

…cet amour qui consiste en ce que deux solitudes se protègent, se bornent et se rendent hommage.

Aurait-il écrit ces mots (cette pensée sublime aurait-elle seulement existé, aurait-elle pu s’exprimer et être ainsi offerte au monde) s’il n’avait pas rencontré Lou Andreas-Salomé ?

 

 

 

27 mai 2012

Lou Andreas-Salomé et "ses" hommes

 

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Lou Andreas-Salomé et Rainer Maria Rilke

 

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Lou Andreas-Salomé et son mari Friedrich Carl Andreas

 

 

 

Je l’avoue, je n’ai rien lu de Nietzsche.

Mais je connais bien l’œuvre  de Khalil Gibran et particulièrement « le Prophète » ;  c’est mon livre de chevet. Il me suit depuis des années et partout. J’ai donné mon ancien exemplaire à un ami. Pendant des mois, je me suis sentie perdue sans mon livre. J’ai fini par m’en acheter un nouvel exemplaire. J’essaie de m’y attacher…il n’est pas encore assez vieux (sa couverture n’est pas encore tachée, ses pages n’ont pas jaunis et ne se sont pas écornées…).

Quand j’ai demandé à ma mère (qui a fait des études de philosophie) si ce texte pouvait être comparé à l’œuvre de Nietzsche  « Ainsi parlait Zarathoustra », elle a répondu:

« Nietzsche et Gibran étaient tous les deux des poètes philosophes, mais contrairement à Gibran, Nietzsche  était un macho. »

J’étais perplexe. Nietzsche un macho ?

Elle affirma, sûre d’elle (elle qui d’habitude est  sûre de peu de choses, comme tous les vrais philosophe) : « Oui. Un macho. »

 

Voilà que cet après-midi, je tombe sur une citation de Nietzsche:

« Si une femme possède des caractéristiques masculines il faut la fuir. Mais si elle en est dépourvue, cette fois, c’est elle qui doit se fuir ».

 

J’ai envie de lui répondre : « parle pour toi ! ».

Comment dois-je comprendre ces mots ?

Pour ne pas nous fuir, nous recommande-t-il de développer « nos » caractéristiques masculines ?  Cependant,  n’étant alors plus « fréquentables », serions-nous  alors  vouées à nous aimer seulement les unes les autres.

Ridicule !

 

Ma mère aurait-elle (encore) raison ?

Voilà en effet, qui me donne moins envie de lire « Ainsi parlait Zarathoustra ».

Mais je ne m’attardais pas trop sur Nietzsche ; je pensais à Lou Andreas-Salomé.

Cette femme était en quelque sorte à l’origine de cette œuvre.

En effet, Nietzsche rencontra Lou Salomé alors qu’il avait 38 ans (elle n’en avait que 21) par l’intermédiaire de son ami Paul Rée. Il tomba immédiatement sous le charme de la jeune femme.  Celle-ci,  animée d’un farouche esprit d’indépendance, affirma clairement dès le départ,  son « besoin tout à fait effréné de liberté ». Cependant, elle présenta aux deux hommes un projet de vie commune, vouée totalement aux travaux intellectuels. Quelques mois plus tard, Nietzsche  ne pouvant accepter  l’idée que sa relation avec Lou reste seulement amicale et intellectuelle,  du se résoudre à quitter Lou et son ami Paul, faisant échouer le projet de vie commune à trois.

Il sombra dans une profonde dépression dont il ne pu difficilement se dépêtrer qu’en commençant  à écrire « Ainsi  parlait Zarathoustra ».

C’est ce qui me fait dire que Lou Andréas est en quelque sorte à l’origine de cette œuvre.

 

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Lou Salomé, Paul Rée, et Friedrich Nietzsche

 

 

 

Cependant, un autre immense poète était lié à Lou Salomé : Rainer Maria Rilke.

Ils se rencontrèrent alors qu’elle avait 36 ans et qu’il en avait seulement 22.  Lou était alors déjà marié depuis 10 ans à  l’orientaliste Friedrich Carl Andreas. Ce fut une rencontre déterminante, autant pour Rainer que pour Lou. Leur relation amoureuse (il semble qu’il ait été son premier amant) dura trois ans (au cours desquels ils firent plusieurs voyages en Russie), puis se transforma progressivement en une amitié profonde et une admiration mutuelle qui dura toute leur vie.

On dit de Lou qu’elle était la muse de Rilke.

En fait, elle était plus que cela ; elle était la référence absolue : l’amante, la femme, l’amie, la sœur, la mère.

Il est en effet, surprenant de voir l’influence (oh ! combien positive) qu’elle avait sur lui.

A la lecture de leur correspondance, il semble qu’elle le calmait, qu’il voyait, qu’il respirait à travers elle.

Dans son recueil, lettres à un jeune poète, la lettre du 14 mai 1904 montre, s’il le faut, a quel point sa rencontre et son amitié pour Lou fut déterminante sur son œuvre (il écrivit dans cette lettre, ce qui est à mon avis l’un des plus beaux manifestes pour la femme : pour sa liberté, son intégrité totale, son droit à une existence pleine et souveraine. Bien plus qu’un plaidoyer pour les femmes, c’est un plaidoyer pour « l’être humain féminin »).

 

Il est en effet, surprenant de voir comment cette femme (Lou Andréas-Salomé) a influé l’œuvre  d’hommes aussi différents.

Nietzsche et Rilke étaient tous deux des hommes « torturés ».  Elle a précipité le premier dans la dépression et il semble qu’elle ait « délivré »  le second.

Tous deux produisirent une œuvre littéraire  remarquable, où son empreinte n’a plus besoin d’être démontrée.

Mais à titre strictement personnel (et en dehors de l’œuvre  littéraire), celui qui a pu tirer "bénéfice" de cette rencontre est  celui qui a su respecter la liberté de cette femme et sa nature farouchement indépendante. Celui qui a trouvé la force de ne pas fusionner et d’accepter que l’amour consiste « en deux solitudes qui se protègent, se bornent et se rendent hommage ».

 

 

 

14 mai 2012

Déshabillez-mots – Studio des champs Elysées

 

Déshabillez-mots2

Un vendredi soir, au studio des champs Elysées, cette pièce formidable : Déshabillez-mots.

Un texte impertinent, intelligent, drôle et  libre. Une mise en scène joyeuse, vive. Virevoltante.

Ce n’était pas des femmes qui étaient sur scène ce soir là, mais deux créatures féminines célestes. Deux ninfes. Deux djinns malicieuses et libres. Deux libellules.

 

Je n’étais pas très bien, mais ces deux comédiennes sont parvenues à me transporter dans leur univers  glamour, joyeux et tout en élégance.

Plusieurs jours durant, cette impression de flottement m’a suivie.

 

 

 

Mais je repense aussi à ce texte grave et bouleversant sur la colère qui, tout recroquevillé, dit que « sa mère est  la frustration » et qu’elle a accouché de lui en lui mettant un sparadrap sur la bouche.

Puis ce cri qui est venu.

La lumière s’est éteinte. Puis s’est rallumée sur un nouveau plan et une nouvelle scène.

La comédienne était à présent au devant de la scène, mimant un autre mot.

Mais sur son visage, il restait encore les traces de ce mot terrible qui l’avait traversé et habité l’instant d’avant.  Une larme perla dans le coin intérieur de son œil et roula sur sa joue. Elle l’essuya d’un geste furtif et rapide, toute concentrée sur son texte, toute  occupée à jouer la nouvelle scène.

 

Et puis, il y a le texte magnifique de la fin.

Chacune  adossée à un mur, de part et d’autre de la scène, elles se donnaient la réplique.

 

A la fin, au moment des saluts, elles se sont croisées et décroisées plusieurs fois, courant, sautant, traversant la scène de part en part.

Chacune était seule, libre. Mais elles tournoyaient l’une sur l’autre.

A un moment, elles se sont croisées au milieu de la scène. Elles ont marqué une légère pause (l’équivalent d’un silence en musique), et en s’inclinant à peine,  elles se sont serré la main.

Comme deux collaboratrices. Deux partenaires.

 

Ce geste magnifique entre deux femmes.

Qui dit : « je te respecte, je t’admire, je suis là pour toi et tu es là pour moi. Toutes les deux, nous allons construire quelque chose de formidable. »

 

Merci Léonore CHAIX et Flor LURIENNE d’être telles que vous êtes sur scène (et comme je pressens que vous l’êtes dans la vie).

 

 deshabillez-mots_1

Déshabillez-mots

Ecrit, adapté et interprété par Léonore Chaix et Flor Lurienne

mise en scène par Marina Tomé

d’après les chroniques réalisées et produites par elles-mêmes pour France Inter

 

Réservation (attention, dernière représentations. Jusqu’au 1 juillet 2012)

Studio des Champs Elysées - 15, avenue de Montaigne. Paris 8ème

Tél. 01 53 23 99 19 - www.comediedeschampselysees.com

FNAC. Tél. 0892 68 36 22 (0,34€/min) - www.fnac.com

BilletRéduc.  http://www.billetreduc.com/63489/evt.htm

 

 

 

30 avril 2012

Le voyage en Andalousie – Du 21 au 28 avril 2012

 

IMG_0745

 

 

 

 

 

 

 

Mots esquissés sur mon carnet de notes, dans le car, lors de la traversée de la France du nord au sud

 

 

 

 

 

 

 

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Place Saint Nicolas, à Grenade.

Croquis sur la nappe en papier, pendant  le déjeuner, en attendant  le dessert

 

 

 

 

 

 

 

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6 avril 2012

Les inconnues nues de Denis DIEBOLD

Ce WE, au hasard de notre promenade dans les rues de Metz, cette exposition de peinture de  Denis DIEBOLD dans l’Eglise des Trinitaires.

diebold-metz

J’ai pu discuter avec l’artiste qui était là.

Sa démarche ma ravie. Il m’a expliqué qu’il faisait peindre le fond des toiles par les modèles elles-mêmes, puis il les peignait nues par-dessus.

J’ai trouvé cette idée formidable. Demander à ces femmes de s’exprimer : apporter sur la toile leur univers, leurs couleurs, leurs rêves…puis, lui, par-dessus, les peindre, en superposition.

 

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Leur corps en superposition à ce qu’il contenait.

Deux façons de les mettre à nue, de les dévoiler : de l’intérieur et de l’extérieur.

J’ai aimé l’idée que ces femmes n’étaient pas pour ce peintre qu’un « objet » de peinture.

Cette phrase qu’il a eue  : « certaines d’entre elles tenaient un pinceau pour la première fois… ».

J’ai été touchée par sa démarche : Il les a poussées à s’exprimer…et en grand ; car les toiles sont immenses et j'imagine que chacune d’elle a pu trouver l’espace  suffisant pour y mettre ce qu’elle désirait.

 

Je vous invite à visiter son site :

http://denisdiebold.com/humanitedesgensordinaires.htm

 

Ou si vous êtes à Metz…

Eglise des Trinitaires
12 rue des Trinitaires
57 000 Metz

Dates et Horaires
Du 7 mars au 14 avril 2012
Du mardi au samedi, de 14h à 19h.

 

 

 

5 avril 2012

Les personnages invisibles

Toujours à l’exposition de Paolo Pellegrin, à la MEP, cette immense photo, comme un tableau.

Au premier plan, ces deux fillettes. Mes yeux se sont remplis de larmes.

J’ai fermé les paupières. Je les ai ré-ouvertes pour regarder  la scène d’arrière plan, les volutes de fumées, m’obligeant à oublier ces petites filles.

Plus tard,  j’ai pensé aux personnages invisibles sur cette photo : ceux qui bombardent, ceux qui ont donné l’ordre de bombarder.

Il y avait quasiment autant d’hommes que de femmes parmi les personnages visibles de la scène.

Mais je suis presque sûre qu’il y avait peu de femmes parmi ceux qui bombardent et qui décident de bombarder.

 

Pour une fois, je suis soulagée qu’il n’y ait pas de parité à ce genre de postes.

 

 

 

4 avril 2012

Pas de larmes pour les hommes

Dans l’exposition de Paolo Pellegrin, il y avait une photo que je n’ai pas pu prendre. Elle était insoutenable. Je ne pouvais pas la prendre avec moi, dans mon appareil photo, à l’intérieur de mon sac ; alors je ne peux vous la montrer.

J’ai pu  à peine la regarder.

Un homme marchait  parmi les décombres de sa ville, portant le corps inanimé d’un  enfant (son enfant ?) dans ses bras.

Ces yeux étaient secs. Il n’y avait pas la moindre humidité. Il fixait l’objectif. Son regard n’était pas vide. Il contenait une haine terrible.

J’ai détourné les yeux.

Sur le même mur, juste à coté,  cette autre photo.

 

 

 Paolo_Pellegrin_4

Ces deux photos ont été prises au Liban, au milieu de la guerre.

Sur le mur d’en face, à des milliers de kilomètres de là, en Tchétchénie,  la photo des femmes pleurant un de leur mort.

 

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 Je ne pouvais m’empêcher d’aller et venir du Liban à la Tchétchénie ;  des photos des hommes, à la photo des femmes.

Des regards de haine et de colère, des corps tendus, en mouvement…aux visages en pleurs et à l’agonie, aux corps ployant sous la douleur.

 

Je me suis dit que tant que les femmes pleureront, il restera de l’espoir…tout ne sera pas fini.

Les larmes des femmes en réponse à la violence et à la haine…le dernier rempart contre la folie.

 

 

 

4 avril 2012

Les larmes des femmes

Maison Européenne de la Photographie.

Exposition photo Paolo  Pellegrin Dies Isrea.

 

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J’y suis allée à l’aveugle, sans connaitre la programmation. Je  l’avoue, si j’avais su que l’exposition principale concernait du photoreportage de guerres, dans des camps, des prisons... je ne m’y serai pas rendue.

J’avais passé une matinée exécrable au bureau et je voulais voir quelque chose de beau. Quelque chose qui me donne de l’énergie.

Je me suis retrouvée dans cette galerie avec ses photos terribles. Je me suis forcée à les regarder. J’étais là, je ne pouvais pas fuir la réalité.

Cependant quelque chose m’a frappé : ces photos de femmes dans les cimetières, dans les rues autour de leurs morts.

Paollo_pleggrin_8

Je me suis souvenu d’une photo qui avait fait le tour du monde ; une femme pleurant son enfant mort. C’était l’image moderne de la Sainte Marie, suppliciée, forcée de vivre la mort de son propre enfant.

Ici aussi, il y avait plusieurs photos de femmes qui pleuraient ; dans les cimetières en Iran, au fond d’une chambre au Liban, dans la rue en Tchétchénie. Toutes : pâles, la bouche ouverte de douleur, les joues inondées de larmes, à l’agonie.

Je me suis demandé pourquoi il y avait tant de femmes qui pleuraient dans la photographie de journalisme. Et pourquoi si peu d’hommes avec des larmes. Dans cette galerie, je ne  saurais dire combien de photos étaient exposées (un certain nombre en tout cas, représentant des scènes atroces), mais il n’y avait pas un seul homme qui y était représenté entrain de pleurer.

Alors j’ai pensé à ce texte de Fado :

« Je pleure sans raison que je pourrais vous dire, c'est comme une peine qui me traverse, il faut bien que quelqu'un pleure, c'est comme si c'était moi. »

 

Il faut bien un exutoire à tout ce chagrin, à toute cette douleur. Un exutoire qui soit autre que la haine et la violence.

Oui, il faut bien que quelqu’un pleure…

 

 

Exposition du 4 avril 2012 au 17 juin 2012
Maison Européenne de la Photographie
5/7 rue de Fourcy
75004 Paris

 

 

31 mars 2012

Toilette pour hommes

Ce WE déjeuner au dernier étage des  galeries Lafayette d’une ville de province. Avant de quitter la cafeteria un petit crochet par les toilettes.

En rentrant dans les toilettes une chose me  choque. Je sors de là furieuse. Je regarde derrière la porte pour voir s’il y a une inscription spécifique.

Je dois savoir s’i y a la même chose chez les hommes. C’est plus fort que moi, je dois vérifier.

Alors je pousse la porte des toilettes des hommes. Là,  il y a trois messieurs. Ils me regardent avec des airs surpris, mais je ne fais pas attention à eux,  je rentre. Je cherche. Je sors en marmonnant : « c’est bien ce que je pensais ».

Ma mère me demande : « que faisais-tu chez les hommes ? ».

-          Je cherchais quelque chose, dis-je, mais  ce que je cherchais, je ne l’ai pas trouvé. Le plan à langer pour les bébés…il y en avait un dans les toilettes des femmes. Mais pas chez les hommes.

Ma mère a dit, pensive :

         - Cela veut donc dire qu’un homme ne peut sortir seul avec son bébé ?

Ma colère s’est transformée en stupeur.

Comment fait un homme qui sort seul  avec son bébé ? Se peut-il que personne n’ait imaginé que cela puisse être possible ?

Que c’est triste pour les hommes !

 

 

 

 

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